Le magazine Que Choisir a publié en avril 2023 une étude sur la commercialisation des fruits et légumes qui a confirmé ce qu’on pressentait : les circuits courts sont au moins aussi intéressants économiquement sinon plus que les grandes surfaces, pour une qualité bien supérieure.

On a aussi confirmation au passage que une partie de la GMS réalise des surmarges sur les produits bio pour compenser les pertes sur les produits d’appel, contribuant à une image erronée de bio chère.


Les bénévoles de l’association ont en effet relevé, partout sur le territoire, les prix de 17 végétaux uniquement d’origine France commercialisés en circuit court avant de les comparer à ceux vendus en grandes et moyennes surfaces.

Résultats :

Quand vous achetez des fruits et légumes issus de l’agriculture conventionnelle, vous dépensez le même montant (38 €), que vous remplissiez votre panier chez les premiers ou les seconds. En revanche, lorsque ceux-ci sont bios, ils s’avèrent meilleur marché en circuit court. Vous pouvez donc alléger un peu votre porte-monnaie tout en préservant votre santé !

Cora, Intermarché, Système U et consorts revendiquent lutter contre l’inflation. Or, ces enseignes semblent avoir «oublié» depuis longtemps la filière bio: elles commercialisent les fruits et légumes issus de l’agriculture biologique 25 % plus cher que leurs équivalents conventionnels. Pourquoi ? Certainement en raison des surmarges qu’elles réalisent sur ces aliments, comme le révélaient déjà deux enquêtes de l’UFC-Que Choisir, en 2017 et 2019. « Les GMS récupèrent sur le bio ce qu’elles perdent par ailleurs sur les produits d’appel », confirme Grégori Akermann (sociologue à l’INRAE).

Les magasins en circuits courts proposent un rayon bio 15 % moins coûteux qu’en GMS.