Vous trouverez ci-joint le lien vers le bulletin épidémiologique de la plateforme ESA du 03/11/2020 publié ce matin qui présente le dernier bilan des cas d’Influenza aviaire hautement pathogène déclarés au  1/11/2020 (https://www.plateforme-esa.fr/system/files/2020-11-03-BHVSI-SA.pdf). La situation en Europe est extrêmement évolutive et nous recensions hier en fin de journée 21 détections d’IAHPH5 dans l’avifaune sauvage (8 aux Pays Bas et 13 en Allemagne) depuis le 17 octobre, soit sur une période de seulement deux semaines. Deux foyers en élevage ont également été déclarés dans des élevages de poules reproductrices ( 1 aux Pays Bas et 1 au Royaume Uni). Un foyer d’IA faiblement pathogène de sous type H5 a également été déclaré dans un petit élevage commercial du Kent au Royaume Uni.

Les nouvelles détections rapportées cette semaine en Allemagne et aux Pays-Bas indiquent la présence d’une forte dynamique d’infection par des virus H5 hautement pathogènes (appartenant à au moins 2 sous-types rapportés : H5N8 et H5N5) au sein de l’avifaune sauvage dans le nord de l’Europe, dans une voie de migration très active en amont du territoire français métropolitain. De plus, elles confirment le risque élevé d’introduction de ces virus dans les élevages des pays où les cas ont été détectés en faune sauvage.

Compte tenu de la saison actuelle de migration des oiseaux,  le risque d’introduction en France est très important, il est donc essentiel de maintenir une vigilance particulière sur le territoire français pour prévenir au maximum toute introduction dans des élevages de volailles et détecter au plus vite la présence de ces virus.

Dans ces conditions, le Ministre de l’Agriculture a décidé de relever le niveau de risque.

Il est très important d’ores et déjà d’informer tous les acteurs de la filière sur cette montée du risque afin que chacun puisse vérifier la bonne mise en place des mesures de biosécurité.

Lien vers l’arrêté modifié : Arrêté du 4 novembre 2020 qualifiant le niveau de risque en matière d’influenza aviaire hautement pathogène.

Ainsi le niveau de risque épizootique est qualifié de :

–      « Elevé » pour les départements listés en annexe du présent arrêté.

–      « Modéré » pour les départements métropolitains non listés en annexe du présent arrêté.

Pour rappel, l’arrêté du 8 février 2016 ci-joint précise les mesures particulières à mettre en place :

« Dans le cas de la production de palmipèdes gras en phase de préparation au gavage, le détenteur de l’exploitation doit claustrer les palmipèdes en cas de passage à un niveau de risque élevé tel que défini par l’arrêté du 16 mars 2016 relatif aux niveaux de risque épizootique en raison de l’infection de l’avifaune par un virus de l’influenza aviaire hautement pathogène et aux dispositifs de surveillance et de prévention chez les volailles et autres oiseaux captifs.

Lorsque le nombre cumulé de palmipèdes mis en place en présence simultanée dans les différentes unités de production ayant accès à un parcours est supérieur ou égal à 3 200, il n’y a pas de dérogation possible à la claustration en bâtiment. »

La dérogation pour les PAG n’est possible que lorsque les animaux sur les parcours sont moins de 3200 (voir arrêté du 08/02/2016), cette dérogation est valable sur l’ensemble de la période hivernale. Nous avons gagné cette possibilité suite à notre mobilisation avec le MODEF.

Pour les volailles ou autres oiseaux captifs (voir arrêté du 16/03/2016):

Par dérogation dans les exploitations commerciales, tout propriétaire ou détenteur de volailles ou autres oiseaux captifs qui ne serait pas en mesure d’appliquer les dispositions prévues aux points 2. et 3. pour des raisons de bien-être animal, de technique d’élevage ou de contraintes liées à un cahier des charges répondant à un signe officiel de qualité peut demander une dérogation à la claustration ou à la mise sous filet. La dérogation est accordée par le préfet sur la base d’un compte-rendu de visite du vétérinaire sanitaire de l’élevage concluant à l’application satisfaisante des pratiques de biosécurité renforcée. La visite vétérinaire est réalisée à l’initiative et aux frais du propriétaire ou du détenteur. La dérogation reste valable pendant une année au maximum et tant que les conditions de détention ne sont pas modifiées. Le cas échéant, il appartient au détenteur de demander une nouvelle dérogation.

Les conditions de dérogation précisées par l’instruction technique de 2017 en cours de modification.

Si vous n’avez pas la possibilité de claustrer (ou mise sous filet) les volailles alors vous pouvez demander la dérogation. Attention les labels et la bio vont recevoir des dérogations pour pouvoir claustrer en maintenant les appellations. Il faut donc mettre en avant le fait que les bâtiments ou poulaillers ne conviennent pas pour claustrer les volailles ou tout autre facteur en lien avec la conduite d’élevage.

Pour toute précision complémentaire contacté votre vétérinaire référent en priorité. Sinon, nous restons à votre écoute :

  • Pierre PELLISSIER à Agribiodrôme, ppellissier@agribiodrome.fr
  • Roxanne MITRALIAS à la Confédération Paysanne, rmitralias@confederationpaysanne.fr.