A partir du 1e janvier 2022, la castration des porcelets devra être réalisée sous anesthésie (locale ou générale), combinée à une analgésie. D’après l’arrêté ministériel de février 2020, Les éleveurs seront autorisés à réaliser des anesthésies locales.

A à peine 3 mois et demi de l’échéance le Ministère n’a pas encore validé les protocoles et produits qui seront utilisables par les éleveurs. Malgré cette situation d’incertitude, un éventuel report de l’entrée en vigueur de cette nouvelle obligation réglementaire n’est pas à l’ordre du jour. Le Ministère entend valider les protocoles dans les semaines à venir et demande aux organisations professionnelles de préparer la formation des éleveurs et éleveuses. A ce stade nous n’avons aucune visibilité sur les moyens financiers qui seront déployés pour permettre ces formations.

Avant même la décision ministérielle d’interdire la castration à vif, la FNAB et l’ITAB avaient pris l’initiative de lancer un programme de recherche sur la castration en bio (Dossier Alternatives à la castration des porcelets bio – Projet CASDAR Farinelli). Des essais en élevages pour évaluer la faisabilité de 2 protocoles de castration chirurgicale ont commencé début septembre. Les protocoles seront testés en plein air et en bâtiment. L’objectif très concret est de faire des retours au Ministère pour s’assurer que la réalité du terrain (coût ; matériel ; spécificités du plein air ; conditions de travail pour les éleveurs) sera bien prise en compte dans les protocoles qui seront validés par l’administration.

Par ailleurs, en lien avec l’entrée en vigueur prochaine de l’interdiction de la castration à vif, le Ministère de l’Agriculture a présenté début septembre un projet d’arrêté qui conditionne la possibilité de continuer à castrer (méthode chirurgicale) à la signature d’un contrat, basé sur les coûts de production, entre les éleveurs et leurs abatteurs.

Les familles professionnelles ont eu 5 jours pour se prononcer sur ce projet d’arrêté, dans le cadre d’une consultation menée au pas de course. La FNAB a demandé à ce que les éleveurs en circuits courts soient exemptés de cette contractualisation obligatoire avec leurs clients.

La FNAB reste fortement mobilisée sur ce dossier. Nous proposerons prochainement une réunion du GT Porc pour faire le point car des annonces du Ministre sont attendues au SPACE.

Pour rappel, en février dernier, une réunion sur le sujet a été organisée, en lien avec la Confédération Paysanne.

Pour toute question, contacter Samuel Frois : sfrois@fnab.org