Le 21 mai, la FNAB, accompagnée d’autres organisations agricoles et environnementales, a décidé de quitter le Conseil Supérieur d’Orientation présidé par le Ministre de l’agriculture et annonçant officiellement les premiers arbitrages de la prochaine PAC.

Cet arbitrage vise à aligner les aides à la Bio sur les aides à la HVE avec un versement d’en moyenne 70€ par hectare, soit une perte moyenne de 66% d’aides pour les agriculteurs bio.

Cet arbitrage complète une liste déjà longue d’attaques contre les aides à l’agriculture biologique menées par les différents ministres de l’agriculture sous la présidence d’Emmanuel Macron :

  • 3 années de retard des paiements des aides bio jusqu’en 2020 ;
  • Refus d’indemniser les fermes mises en faillite par ces retards ;
  • Suppression de l’aide au maintien à partir de 2017 ;
  • Refus de réunir les groupes de travail sur le paiement des services environnementaux par la PAC ;
  • Objectif de 15% de surfaces bio en 2022 abandonné.

En parallèle, le gouvernement libère les fonds nécessaires pour mettre en avant le HVE, alors que le bénéfice environnemental de ce mode de production a été clairement remis en cause par l’Office Français de la Biodiversité : alignement du crédit d’impôt HVE sur celui de la bio, substitution du bio par des produits HVE dans les cantines pour pouvoir atteindre les objectifs de la loi Egalim.

A un an des élections présidentielles, l’action du ministre de l’agriculture est claire : apporter des subventions supplémentaires à un maximum d’agriculteurs sans exigences environnementales particulières. Et pour cela, le gouvernement est prêt à déshabiller les agriculteurs biologiques pour alimenter le label HVE.

Alors, tous à poil le 2 juin aux Invalides !