Le ministère a lancé la consultation citoyenne sur la Loi d’Orientation Agricole. Il s’agit d’un simple questionnaire en ligne, que n’importe qui peut remplir : c’est l’occasion de faire passer nos messages sur l’installation, la transmission et l’enseignement de la bio !

Pour vous faciliter la tâche, nous avons préparé des réponses au questionnaire, que vous trouverez ci-dessous. N’hésitez pas à vous en inspirer pour vos propres contributions.

Attention : Vous avez jusqu’au 30 avril pour transmettre vos réponses.

Le lien vers le formulaire : https://formulaires.agriculture.gouv.fr/index.php/295322


Maintien d’une agriculture forte :

  • Pour mon alimentation : très important
  • Pour la souveraineté alimentaire : important
  • Santé : important
  • Paysages : très important
  • emploi : très important
  • Economie des territoires : très important
  • Patrimoine de la France : plutôt important
  • préservation de la biodiv : très important
  • lutte contre le réchauffement climatique : très important

Autres : une agriculture forte doit être une agriculture biologique et résiliente, qui soutient l’emploi et permet le renouvellement des générations, tout en préservant la qualité de l’eau et la biodiversité, in fine luttant contre le réchauffement climatique.

Départ en retraite : Oui, beaucoup

La diversité de l’agriculture française est un atout : Oui, tout à fait.

D’après vous, les sujets suivants représentent-ils un risque ou une opportunité pour l’agriculture de demain ?

  • Changement climatique : plutôt un risque
  • Formation des agris : opportunité majeure
  • Place des agriculteurs dans la société : plutôt une opportunité
  • Changements de modes de consommation : opportunité majeure
  • Démographie : risque majeur
  • Nouveaux usages et outils numériques : plutôt un risque
  • Standardisation des pratiques : risque majeur
  • Mondialisation des échanges : plutôt un risque
  • Construction de la rémunération des agriculteurs : plutôt une opportunité
  • Nouveaux rôles des agris (énergie, tourisme, stockage carbone…) : plutôt une opportunité
  • Aspects environnementaux : opportunité majeure
  • Les distorsions de concurrence : plutôt un risque

Autres : Le changement climatique peut à la fois être vu comme un risque mais aussi une opportunité de changer nos modèles agricoles et alimentaires vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, des humains et de leur santé. L’effondrement de la biodiversité est un risque majeur. Les risques de contamination par les pesticides (sol, eau…) et leurs risques pour la santé humaine et environnementale. Une opportunité serait d’arrêter l’usage des pesticides de synthèse, et développer les techniques de l’agriculture bio pour les remplacer. Le risque : l’arrêt du soutien des modèles agricoles vertueux, normés au niveau européen. Enfin, la maladaptation des productions agricoles face au changement climatique est un risque majeur : il faut favoriser des leviers d’action de long terme, permettant de meilleures marges de manoeuvre.

Un des enjeux de l’agriculture de demain sera l’installation de suffisamment d’agricultrices et d’agriculteurs dans un contexte de changement climatique. En tant que citoyen et consommateur, qu’êtes-vous prêts à faire pour faciliter ces installations et transitions ?

Payer plus cher :  plutôt favorable

Acheter des produits sous signe de qualité : très favorable

Augmenter la part de produits français et européens : sans avis

Augmenter la part de produits locaux : plutôt favorable

Produits de saison : tout à fait favorable

Accepter une nouvelle installation : tout à fait favorable

Flécher + d’impôts vers le monde agri : plutôt favorable

Financer le monde via de l’épargne : plutôt favorable

Autres (préciser) : Quelle définition du local ? Car mettre en avant le local, c’est éluder la question du mode de production.
Il faut en priorité acheter davantage de produits biologiques qui créent des emplois, permettent le renouvellement des générations et préservent l’environnement et la santé. Pour cela, j’accepterais de flécher une plus grande part de mes impôts vers l’aide à l’installation en bio et le maintien de ce modèle dans les territoires. La massification de l’agriculture bio permettra de baisser son coût d’achat pour le consommateur. Enfin, si je suis propriétaire foncier, j’accepte de céder mes terres à des exploitant-es bio.

Les agriculteurs font face au changement climatique. D’après vous, de quels ressorts doivent-ils disposer pour s’y adapter ?

  • Recherche scientifique et innovation : important
  • Technique de culture (agro) : très important
  • Accompagnement organisationnel : très important
  • Capacité d’entreprendre : très important
  • Gestion du stress : important
  • Capacité à travailler en collectif : très important
  • Capacité d’investissement : plutôt important
  • Conditions de travail : très important
  • Revenu : important
  • Formation : très important

Autres (préciser) :

Des PSE spécifiques à l’agriculture bio doivent être créés pour massifier ce modèle et ses pratiques. La recherche scientifique doit se concentrer sur le rôle de l’agriculture bio dans l’adaptation au changement climatique. Les agriculteur-ices de demain devront investir pour s’adapter au changement climatique vers des pratiques culturales résilientes, ne nécessitant pas nécessairement du matériel de haute technologie. Les formations et les dynamiques collectives permettent l’accompagnement au changement.

 Selon vous, quelle est la mesure à mettre en œuvre pour garantir la souveraineté de l’agriculture en France ?

La souveraineté repose sur l’indépendance des pratiques agricoles et l’installation massive de nouveaux agriculteur-ices qui préservent les paysages et l’environnement. Pour cela, il faut : prioriser et accompagner les installations en bio, ce modèle étant le plus performant d’un point de vue économique et écologique. Dans cette perspective, le maintien en bio du foncier bio sera essentiel, autant que l’amélioration des données sur l’impact climatique de l’agriculture bio. Enfin, dans les formations de l’enseignement agricole, des modules sur l’agriculture bio doivent être rendus obligatoires.