Bonjour,

  • Contexte : à partir du 1er janvier 2022, obligation règlementaire (générale) de procéder à une analgésie ET une anesthésie lors de la castration des porcelets mâles. Cette dernière devra être réalisée durant les 7 premiers jours de vie de l’animal, ce qui est déjà indiqué dans le règlement bio. Cette précipitation et l’absence totale de recul sur la faisabilité des protocoles de prise en charge de la douleur ont été largement dénoncé par l’ensemble de la profession, bio et conventionnelle (y compris par la FNAB), sans parvenir à obtenir ni délai supplémentaire, ni  moyens pour financer la formation des éleveurs et/ou les adaptations nécessaire pour son application.
  • Présentation succincte des nouvelles obligations en vigueur au 1er janvier 2022 :
    • La castration à vif des porcelets sera interdite.
    • Seule la castration avec anesthésie et analgésie sera autorisée. L’usage de la bombe à froid ne sera plus considérée comme une méthode analgésique suffisante.
      Pour le moment, 2 protocoles ont été validés et sont décrits ICI sur le site de l’IFIP.
    • La castration sous anesthésie locale pourra être réalisée par le détenteur des porcs ou ses salariés. Elle devra avoir lieu durant les 7 premiers jours de vie du porcelet. Au-delà, le vétérinaire devra intervenir.
    • Avant tout chantier de castration prévu en 2022, les détenteurs de porcs devront suivre une formation à l’application des protocoles de prise en charge de la douleur. Cette formation est prévue en 2 temps :
      1/ un module en ligne (gratuit), pour pouvoir obtenir une attestation individuelle et nominative, indispensable pour pouvoir obtenir les produits anesthésiants (cette attestation devra être délivrée aux éleveurs ET aux salariés intervenant lors des chantier de castration) : A SUIVRE AVANT tout chantier de castration prévu en 2022.
      >> Lien d’inscription d’ores et déjà disponible ICI
      2/ dans les 6 mois qui suivent le visionnage de ce module en ligne, prévoir une formation de terrain, avec le vétérinaire référent de l’élevage.
    • La possibilité de continuer à castrer sera conditionnée :
      • au respect d’un cahier des charges imposé pour l’obtention d’un signe de qualité (NB : la bio ne rentrer pas das cette catégorie)
      • OU à une exigence de qualité de l’acheteur, cette exigence devant figurer dans un contrat de vente entre l’éleveur et l’acheteur d’une durée de 3 ans minimum.

Concrètement : un éleveur bio en filière longue pourra continuer à castrer si c’est une demande de son acheteur et si un contrat de vente d’une durée de 3 ans est signé avec ce même acheteur. La FNAB va proposer prochainement des « modèles » de contrat, que les éleveurs pourront proposer à leurs acheteurs.

Seules 3 exceptions sont prévues à cette obligation de contractualisation pour justifier la poursuite de la castration :

  • pour les éleveurs en vente directe
  • pour les éleveurs dont le chiffre d’affaires généré par la vente de porcs est inférieur à 10 000 euros*
  • pour les acheteurs dont le chiffre d’affaires généré par la vente de viande de porc est inférieur à 780 000 euros.*

* : seuils restant à valider : décret non publié pour le moment

Le réseau bio continue de suivre et participer à l’ensemble des discussions au niveau national pour orienter des mises en œuvre compatibles avec les réalités de terrain .

>> Vous retrouverez toutes ces informations détaillées (avec mises à jour prévues en fonction des nouvelles informations disponibles), avec des informations complètes sur les protocoles de prise en charge de la douleur, les 1ers retours terrain (et conseils) pour leur mise en œuvre, le lien vers les supports du wébinaire FARINELLI de début novembre, et un récap des actions de la FNAB (passées et en cours) sur ce dossier, dans CET ARTICLE DU SITE « PRODUIRE BIO »

Bonne journée

Anne Haegelin -FRAB AURA
Chargée de missions « Filières viandes / Réglementation et politiques agro-environnementales / Sensibilisation à la bio

Pierre PELLISSIER – Agribiodrôme

Chargé de mission élevage