C’est bien connu, la charge de travail en maraîchage bio diversifié est très importante. Elle impacte directement la rentabilité des fermes et la santé des maraîchers (ères). En faire plus, en moins de temps pour des cultures plus productives : la clé de la réussite !
La méthode Lean est développée dans les entreprises Toyota après la Seconde Guerre mondiale. C’est une approche de terrain qui cherche à améliorer la création de valeur en réduisant les gaspillages. Elle consiste en 3 étapes que l’on peut adapter à un atelier maraîchage.
1ère étape : organiser la ferme
Pour y voir plus clair et éviter les pertes de temps, l’organisation de l’atelier de production est primordiale :
- Trier : Réduire les objets inutiles ou inadaptés, utiliser des outils polyvalents, simples et ergonomiques.
- Ranger : Chaque objet doit avoir une place précise sur la ferme, afin d’éviter les pertes de temps pour retrouver ses
outils. Plus un objet est utilisé souvent, plus il doit être visible et accessible. - Ordonner : la mise en place d’aides visuelles permet d’améliorer la communication et la compréhension des consignes
- Rendre clair : Des espaces de travail lumineux, faciles à ranger et à nettoyer, permettent plus de confort et limitent les risques de blessures.
2ème étape : identifier d’où vient la valeur
Ce sont les acheteurs qui donnent la valeur aux produits. Il faut donc chercher à savoir ce qu’ils attendent pour ensuite guider la production et l’organisation du travail.
La valeur d’un produit provient de son goût, sa fraîcheur, sa conservation mais aussi de sa présentation (mise en botte, lavage, calibrage), les conseils de consommation, ainsi que la labellisation, gage de qualité.
En revanche, l’état des stocks, la fascination autour d’un produit (ex. : légumes oubliés), les investissements matériel (ex. : désherbeur thermique carotte) ou le processus de production (ex. : permaculture) ne déterminent par la valeur d’un produit.
3ème étape : améliorer la production de valeur
Il existe trois types d’actions sur la ferme :
• Actions qui ajoutent de la valeur aux produits : semer, planter, récolter, laver, mettre en bottes, vendre, transporter aux points de vente. Il faut donc veiller à ce qu’elles soient efficaces.
• Actions qui ne produisent pas de valeur mais qui sont nécessaires : travail administratif, désherbage, irrigation, ouverture/fermeture de serres, encaissement de l’argent… Il faut minimiser le temps passé à ces tâches, qui doivent servir à rendre les actions produisant de la valeur plus utiles.
Le dernier type d’actions est celles qui ne produisent pas de valeur et qui ne sont pas nécessaires : déplacements inutiles, recherche d’outils, caisses, jeter des produits périmés, ranger les frigos, changer des légumes d’un palox à une caisse, gestion des ordures… Il faut les supprimer!
Extrait d’une formation du réseau Bio Nouvelle Aquitaine
Contact : Amandine GATINEAU, a.gatineau79-86@bionouvelleaquitaine.com