Emmanuel Macron vient en effet de déclarer que les nouveaux OGM devraient être déréglementés. Dans la droite ligne des propos tenus par le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, il a affirmé à plusieurs reprises que les nouveaux OGM seraient indispensables pour affronter les défis du changement climatique, de la sortie des pesticides et la sauvegarde de la biodiversité.

Il choisit une fausse solution technologique dont le seul intérêt est de maintenir un modèle agricole qui est néfaste pour le climat et sous perfusion d’intrants chimiques. Au mépris de l’agriculture biologique, dont le principe fondamental d’exclusion des OGM risque de ne plus être assuré. En effet, les industries semencières et des biotechnologies veulent un allégement de la réglementation sur les OGM, afin que les nouveaux OGM (qu’ils camouflent sous l’acronyme « NBT ») soient exemptés de l’obligation de traçabilité et d’étiquetage. Dès lors, il sera plus compliqué (voire impossible) pour les agriculteurs bio de refuser les semences issues de ces nouvelles techniques OGM si elles ne sont pas tracées et identifiables grâce à leur étiquetage.

Ces déclarations vont également à l’encontre des décisions de justice. Les décisions de la Cour de Justice de l’Union Européenne et du Conseil d’Etat ont confirmé que ces nouvelles techniques de modification génétique produisent bien des OGM et doivent donc être réglementés de la même manière. Le président et son ministre ne font que cacher l’inaction de l’Etat en matière de réglementation OGM : depuis maintenant plus d’un an les textes réglementaires qui devraient permettre de cultiver et consommer sans OGM ne sont toujours pas parus.

Comment réagir dans l’immédiat ?

=> Diffuser et signer la pétition des organisations françaises jusqu’au 25 octobre

La Commission Européenne va modifier dans les mois à venir la réglementation européenne sur les OGM. En effet, les Etats membres et les industries semencière et des biotechnologies veulent alléger la réglementation actuelle qu’ils considèrent trop restrictive. Comme pour toute modification d’une réglementation européenne, la Commission Européenne est tenue d’organiser une consultation publique : celle-ci est en cours jusqu’au 22 octobre 2021 minuit.

=> Diffuser et répondre à la consultation publique de la Commission Européenne jusqu’au 22 octobre

IFOAM Europe a mis en ligne un outil clé en main pour répondre à cette consultation.