Les chiffres analysés par la FNAB en fin d’année confirme la tendance qui a démarré en 2021 : un recul des ventes de produits biologiques. Ce recul touche toutes les filières mais avec des ampleurs différentes selon les zones géographiques et les circuits de distribution.
Il s’explique principalement par une réaction du public à l’inflation actuelle, ainsi qu’une baisse de l’offre biologique en grandes et moyennes surfaces puisque les enseignes ont surévalué la baisse de consommation (diminution de l’offre supérieure à la diminution de la consommation).
Les produits alimentaires conventionnels connaissent aussi une baisse des ventes mais, dans un contexte inflationniste, servent de refuge pour certains consommateurs qui se détournent du bio. C’est le cas, notamment pour la viande, avec un recul marqué des achats biologiques visibles pour les différents élevage.
Les marchés biologiques paient aussi l’absence de soutien des pouvoirs publics nationaux et régionaux, qui refusent de reconnaître les nombreux avantages de l’agriculture biologique et qui entretiennent la confusion en soutenant le label HVE, dénoncé récemment par l’Office français de la Biodiversité (voir cet article). Cette absence de soutien public est dommageable à un moment où la différence de prix moyen entre les aliments conventionnels et biologiques se réduit, du fait de l’augmentation du prix de l’énergie dont est plus dépendante l’agriculture conventionnelle.
Vous retrouvez dans ce diaporama les données pour les différentes filière et marchés 2022.