En France 100 000 fermes ont disparu entre 2010 et 2020. D’ici 5 ans ce sont 200 000 fermes qui vont changer de main. L’urgence du renouvellement des générations agricoles alerte toute la société française. Le Président de la République veut même une nouvelle Loi d’orientation agricole sur le sujet, les projets de formation privés se multiplient… Tout le monde s’alarme, on attend donc de toute urgence ceux qui sont compétents sur le sujet des aides à l’installation agricole, à savoir les Conseils Régionaux. Et sur les quelques régions qui avancent sur le dossier, plusieurs d’entre elles sont revenues sur le soutien à la Bio pourtant acté clairement dans la réforme de la PAC.
Une PAC 2023 qui manque de précision et insécurise la reprise des fermes
S’installer en agriculture c’est avant tout construire un projet économique et donc écrire un modèle financier. La nouvelle PAC est sur le point de commencer et devait donner de la visibilité pour tous sur les 5 prochaines années. Pour tous sauf pour les nouveaux, qui sont pourtant le maillon central de l’avenir du monde agricole…
La FNAB demande à l’ensemble des Régions de communiquer sur leurs intentions dès que possible et de finaliser leur futur dispositif d’accompagnement à l’installation avant le 1er janvier 2023.
« Même si elles décident de ne le rendre opérationnel que dans un an, au moins ceux qui veulent s’installer auront de la visibilité pour choisir où et comment ils le feront » explique Alan Testard, secrétaire national FNAB Futurs bio et maraîcher en Bretagne.
Les Régions doivent respecter le cadre européen et soutenir la Bio
En juillet dernier, la France acte enfin dans la PAC la supériorité environnementale du label Bio sur les autres démarches environnementales. C’était une demande forte de la commission européenne, qui mettait en illégalité le plan stratégique de la France si celle–ci refusait de la reconnaître. Pourtant, les régions sont en train de revenir en arrière. Au moins trois régions, dont Auvergne-Rhône-Alpes, envisagent de mettre au même niveau le soutien à la Bio et celui consacré à d’autres démarches agroécologiques n’ayant pas fait leurs preuves scientifiquement.
« Que la décentralisation permette aux Régions d’adapter les dispositifs à leurs enjeux territoriaux c’est très bien, mais ça doit se faire en respectant la réalité scientifique des enjeux environnementaux et le cadre légal fixé par l’Europe. Sans ça, c’est Non ! » souligne Philippe Camburet, président de la FNAB.
Contact :
Philippe Camburet – président de la FNAB – 06 77 94 85 19
Alan Testard – secrétaire national Installation – 07 49 64 22 05