C’est fou comme les preuves de la pertinence de l’agriculture biologique s’accumulent : après le rapport de l’INRA et de l’ITAB sur les aménités positives de l’AB, l’état des lieux scientifique de l’ISARA-Lyon sur l’AB comme levier le plus efficace pour reconquérir la qualité des eaux, c’est le CER France qui conclut une note comparative entre AB et agriculture conventionnelle par « malgré des rendements […] plus faibles […], des charges […] plus fortes, […] l’agriculture biologique se porte économiquement bien » et que « les aides spécifiques à l’agriculture biologique serviraient […] à rémunérer la main-d’oeuvre supplémentaire ». Les bilans annuels du CRIT nous apprennent aussi que 3/4 des installations en Drôme s’orientent vers une production biologique. Tout cela s’ajoute à la croissance continue de la consommation de produits biologiques en France.
Mais il faut croire que créer de la valeur ajoutée, des emplois durables, des produits sains, des cours d’eau préservés et des campagnes vivantes ne sont pas des arguments suffisants pour le gouvernement car vous le découvrirez ci-dessous, il poursuit sa politique agricole du vieux monde : pas de remise en cause des plans Ecophyto, pas d’évolution du parcours officiel à l’installation pour prendre en compte les hors cadre familiaux et les installations bio et surtout pas de réorientations des aides de la PAC vers l’AB.