Paris, le 02/02/2024. Alors que les barrages sont en train d’être levés suite aux annonces de Gabriel Attal les agriculteurs et agricultrices bio se sentent les grands laissés pour compte de la négociation. Si la demande d’un plan d’urgence bio figurait bien dans les revendications, les bios n’ont pas été défendus à hauteur de leurs pertes réelles.
271 millions d’euros, pas un centime de moins
Les filières biologiques ont chiffré les pertes qu’elles subissent à 550 millions d’euros sur deux ans. En annonçant vendredi dernier une enveloppe de 50 millions d’euros pour la prise en charge des pertes bio 2023 qui elles, s’élèvent à 300 millions d’euros, le premier ministre a à nouveau montré son désintérêt pour la situation des fermes bio. « Aujourd’hui on représente 16% des fermes, ce n’est pas rien, on s’attendait quand même à une annonce complémentaire hier soir, le moins qu’on puisse dire c’est que nous sommes déçus » explique Philippe Camburet, président de la FNAB.
L’appel à mettre fin aux mobilisations alors que les bios ont été méprisés dans ces annonces interroge les agriculteurs biologiques sur la place qu’occupe aujourd’hui la bio dans les préoccupations syndicales. « Les parlementaires ont voté, tout groupe politique républicain confondu, en faveur d’un soutien à hauteur de 271 millions d’euros, c’est ce qui est nécessaire pour soutenir la bio, pas un centime de moins » commente Philippe Camburet.
Ecophyto, la suspension du seul plan gouvernemental qui agit en faveur du développement de la Bio
La suspension d’Ecophyto n’est qu’une goutte d’eau de plus dans la désillusion des bios. « Ce plan on l’attendait depuis longtemps notamment parce qu’il devait apporter des réponses à des producteurs qui aujourd’hui sont contaminés par les herbicides de leurs voisins sans être indemnisés » explique Philippe Camburet.
Pour la première fois dans l’histoire d’Ecophyto le nouveau plan prévoyait une ligne dédiée au soutien au développement des filières bio « Dans un moment où la bio connaît une crise de marché forte, ça nous semblait une bonne chose qu’Ecophyto prenne enfin la bio en main. ».
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Jean Maxime Buisson, coPorte Parole d’Agribiodrôme – 06 21 75 15 21