Vendredi dernier, le Sénat votait un amendement visant la suppression de l’Agence Bio, menaçant ainsi toute la filière.
Exprimez votre colère et votre refus de cette régression à contresens de l’histoire et de l’urgence écologique en interpellant avant le 30 janvier les membres de la Commission mixte paritaire.
Lien pour la pétition et le communiqué de presse complet ici.
Depuis plus de 20 ans, le développement de l’agriculture biologique française est soutenu et éclairé par le travail de l’Agence Bio. Cette agence, qui est le guichet unique de notification des plus de 60 000 fermes bio françaises, est un véritable lieu de consensus qui réunit l’ensemble des acteurs agricoles de façon transpartisane, en concertation étroite avec les ministères de l’agriculture et de l’environnement.
« On peut dire que ce gouvernement a le sens du timing et de la cohérence politique. Venir nous expliquer en pleine crise de la bio qu’il faut supprimer l’acteur chargé de promouvoir nos produits c’est pour le moins osé. Depuis trois ans, nous avions l’impression d’être rentrés dans un processus collaboratif de recherche de solutions qui vient d’être mis à terre » s’inquiète Philippe Camburet, président de la FNAB.
Supprimer l’Agence Bio, ça signifie, non seulement rendre invisible et mais surtout garantir le démantèlement de la filière bio, sans pour autant que cela n’ait le moindre impact sur la dette publique, qui s’élève à 166 milliards d’euros, alors que le budget de l’Agence Bio n’est que de 2,9 millions d’euros. Enfin, un rapport de la Cour des Comptes soulignait en 2022 l’efficacité de l’Agence Bio et appelait même à un renforcement de ses moyens.
Rappelons notamment que le ministère de l’agriculture a signé l’année dernière le Contrat d’Objectif et de Performances de l’Agence Bio, renouvelant ainsi sa confiance dans l’agence et définissant ses missions pour les 5 prochaines années. Parmi ces missions, l’Agence est notamment chargée de coordonner l’allocation des fonds dotés dans le cadre du Programme Ambition Bio, lui aussi lancé en 2024, visant à financer et structurer des filières bio françaises pérennes.